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M. Martin AJDARI

M. Martin AJDARI

(Article de presse associé à la biographie)

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Correspondance de la Presse Le Parlement valide la candidature de M. Martin AJDARI comme futur président de l'Arcom

Correspondance de la Presse - Date de parution : 19/12/2024

L'Assemblée nationale et le Sénat ont validé hier la candidature de M. Martin AJDARI comme futur président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) avec 47 voix pour et 36 voix contre.

Pour que la nomination devienne effective, le scrutin ne devait pas donner lieu à 3/5 de votes négatifs des suffrages exprimés, en cumulant le vote des deux commissions de l'Assemblée nationale et du Sénat. Dans le détail, la plus grande partie des sénateurs s'est opposée à sa nomination : 17 étaient contre, et 12 pour. Mais chez les députés, sa candidature a récolté 35 voix pour et 19 contre.

M. Martin AJDARI, actuel directeur général adjoint de l'Opéra de Paris était auditionné hier matin par la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale. Le candidat avait été entendu mardi après-midi par la commission de la Culture, de l'Education, de la Communication et du Sport du Sénat (cf. CP du 18/12/2024).

Le président de la République devra par la suite formellement procéder à cette nomination.

M. AJDARI doit remplacer M. Roch-Olivier MAISTRE qui fut président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) du 2 février 2019 au 31 décembre 2021 avant de prendre la présidence de l'Arcom le 1er janvier 2022. Ce dernier doit quitter ses fonctions le 2 février 2025.

"Il faut pouvoir aller plus vite et pouvoir définir plus aisément une stratégie commune à laquelle tout le monde se tient et tout le monde s'applique", explique M. AJDARI à propos de l'audiovisuel public

Hier matin, les députés ont en particulier insisté sur la réforme de l'audiovisuel public en cours. Rappelons que la commission des Affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale devait examiner la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à la réforme de l'audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle, dite PPL Lafon, au début du mois de décembre avant la censure du gouvernement Barnier.

Les travaux sont suspendus en attendant qu'un nouveau ministre de la Culture soit nommé ; c'est ce dernier qui doit formellement inscrire le texte à l'ordre du jour.

"L'audiovisuel public joue un rôle essentiel pour le financement de la création, la qualité de l'information, la présence territoriale, et la capacité de la France à être présente à l'étranger", a souligné M. AJDARI devant les députés hier matin.

Et ce rôle doit être renforcé. "Or nous sommes dans un contexte de média global plus ouvert, où les différents supports écrits papier et numérique, audiovisuel et radio convergent de plus en plus", a-t-il ajouté.

Citant les propos de son futur prédécesseur Roch-Olivier MAISTRE, M. AJDARI estime lui aussi qu'il y a un besoin de mise en commun des compétences des différentes entreprises de l'audiovisuel public pour "atteindre une taille critique". Même réunis, ces acteurs auront quoi qu'il en soit une "taille modeste" face aux géants du numérique.

Les coopérations initiées avec Franceinfo et la présence régionale de France Bleu et France 3 sont des initiatives qui vont dans le bon sens, selon lui, rappelant que beaucoup d'acteurs font le constat que les progrès sont "trop lents".

"Il faut pouvoir aller plus vite et pouvoir définir plus aisément une stratégie commune à laquelle tout le monde se tient et tout le monde s'applique", a-t-il encore dit sur le sujet.

La création d'une holding ne sera pas forcément une atteinte à l'autonomie de chacune des sociétés, selon le futur président de l'Arcom. Les craintes concernant le groupe France Médias Monde sont néanmoins légitimes, en raison du risque de sous priorisation des missions extérieures. "C'est un débat légitime dont il faut parler", selon lui.

"Le paysage audiovisuel français n'est pas hyper concentré"

Interrogé sur la proposition de loi (PPL) transpartisane visant à garantir le droit d'accès du public aux informations relatives aux enjeux environnementaux et de durabilité, M. AJDARI a reconnu que l'audiovisuel avait une responsabilité importante sur la sensibilisation des citoyens aux enjeux environnementaux. L'Arcom a associé à son action onze chaînes de télévision et huit radios qui ont intégré cette dimension dans les conventions qu'elle a passées, a aussi indiqué le candidat.

"Le paysage audiovisuel français n'est pas hyper concentré", a aussi jugé l'ancien directeur général des médias et des industries culturelles (DGMIC), qui a ajouté que les règles de concentration existantes ont des défauts. "Il y en a qui sont dépassées, leur maintien peut être questionné".

M. AJDARI a expliqué, comme il l'avait fait devant le Sénat la veille, qu'il était selon lui "possible et souhaitable de se réarmer intellectuellement et juridiquement pour adopter de nouvelles politiques publiques face au bouleversement des usages numériques" (cf. CP du 18/12/2024).

Il conçoit l'Arcom davantage comme un "régulateur" plutôt qu'un "gendarme". Son action devra être guidée par trois grands principes : la liberté de communication, l'impartialité de la régulation et la collégialité de la décision.

Interrogé sur le pluralisme, le futur président a souligné que la délibération du 17 juillet 2024 de l'Arcom sur le sujet lui semblait être un cadre "clair et compréhensible", repris aujourd'hui dans les nouvelles conventions négociées. "Il va falloir le mettre en euvre avec chacune des chaînes".

"C'est un terrain qui reste à explorer, dont les principes de base me semblent tout à fait pertinents mais pas illustratifs de tout ce qu'il va se passer", a encore expliqué le candidat.

De nombreux dossiers techniques et structurants attendent le nouveau président

Au cours de son mandat, M. Roch-Olivier MAISTRE a vu le régulateur du secteur profondément se transformer. L'Arcom a ainsi en six années, à la fois changé de nom, de dimension, de gouvernance et bientôt d'implantation géographique - le régulateur déménagera dans le 12e arrondissement d'ici le 31 décembre.

L'institution qui s'est substituée à l'ancien Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) depuis le 1er janvier 2022 a vu son champ de compétences largement étoffé par l'entrée en vigueur de nombreux textes nationaux mais aussi européens. Les compétences du régulateur s'étendent ainsi désormais à trois familles d'acteurs de plus en plus imbriqués : les médias traditionnels, les services de vidéo à la demande, les plateformes en lignes avec les réseaux sociaux mais aussi les moteurs de recherche.

En prenant la présidence de l'Arcom M. Martin AJDARI devra reprendre un certain nombre de dossiers à la fois techniques et structurants pour le secteur. Sa nomination s'inscrit dans un contexte difficile pour les médias audiovisuels, dont le modèle économique est chahuté par une concurrence exacerbée avec les plateformes étrangères.

Parmi les principaux dossiers qu'il aura à connaître, notons la mise en euvre de la réforme de la gouvernance de l'audiovisuel public, la place de la radio et les suites du Livre blanc de la radio adopté par le régulateur à l'été 2024, ou encore la mise en euvre concrète des travaux et des conclusions réalisées par les Etats généraux de l'information (EGI), sur les sujets du modèle économique des médias, la confiance des citoyens dans l'information, mais aussi et surtout, la refonte du dispositif anticoncentration, que M. Roch-Olivier MAISTRE a appelé de ses veux à plusieurs reprises.

Sur les sujets plus spécifiquement liés à la TNT, M. AJDARI devrait débuter ses fonctions au moment où C8 et NRJ 12 perdront leur fréquence - le 28 février 2025 -, et où au moins Réels TV (nom amené à évoluer) commencera à émettre (OF TV ne devrait probablement émettre qu'au 1er septembre 2025). Ce moment sera aussi celui où les nouvelles numérotations des chaînes devraient prendre effet. Il devra également gérer l'appel à candidatures sur la TNT 3, qui sera lancé en 2026, ce qui sera sûrement une occasion de réfléchir à l'avenir de la TNT payante en particulier.

Deux autres membres de l'Arcom doivent également quitter leurs fonctions d'ici février 2025, M. Hervé GODECHOT, nommé en février 2019 par le président du Sénat Gérard LARCHER, et Mme Anne GRAND d'ESNON, nommée en juin 2021 par le président de l'Assemblée nationale Richard FERRAND pour succéder - jusqu'à la fin de son mandat en février 2025 - à Mme Michèle LERIDON, décédée en mai 2021.

Né en décembre 1968, diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Paris et de l'Institut d'études politiques de Paris, M. Martin AJDARI fut affecté au secrétariat d'Etat au Budget à sa sortie de l'ENA (promotion "René Char"), en 1995. Adjoint au chef du bureau "affaires européennes, budget communautaire" à la direction du Budget, au secrétariat d'Etat au Budget (1995-1999), il effectua, ensuite, sa mobilité à RFI comme directeur administratif et financier (1995-juin 2000). Mis à la disposition du service du Contrôle d'Etat au ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie (mars 2000-juin 2001), il fut conseiller technique (chargé de l'agriculture, des affaires étrangères, de l'Europe, de l'aide publique au développement, des dotations internationales, de l'aménagement du territoire et de l'environnement) au cabinet de Mme Florence PARLY, au secrétariat d'Etat au Budget de mai 2001 à mai 2002, avant d'être chef du bureau "financement du logement et d'activités d'intérêt général" à la direction du Trésor jusqu'en juin 2004. Directeur général délégué à la gestion et à la production de Radio France (2004-2006), il en fut ensuite le directeur général délégué avant de rejoindre l'Opéra national de Paris comme directeur adjoint (2009-2010). Il fut ensuite directeur général délégué à la gestion, aux finances et aux moyens de France Télévisions (2010-2013) puis secrétaire général, directeur général délégué aux ressources du groupe audiovisuel (février 2013-mai 2014) et membre de son comité exécutif (2010-2014). Il fut auditionné en février 2014 par le CSA en vue de l'élection du président de Radio France. Il rejoignit ensuite comme directeur les cabinets de Mmes Aurélie FILIPPETTI et Fleur PELLERIN au ministère de la Culture et de la Communication de mai à novembre 2014. En juin 2015, il fut nommé directeur général des médias et des industries culturelles au ministère de la Culture, fonction qu'il assuma jusqu'en janvier 2020. M. Martin AJDARI est, depuis lors, directeur général adjoint de l'Opéra de Paris. Il est le fils de Mme Martine BURON, architecte-urbaniste, présidente de la Fédération Française des Maisons de l'Europe, ancienne député (PS) au Parlement européen, ancienne conseillère générale de Loire-Atlantique, ancienne maire de Châteaubriant, ancienne conseillère régionale des Pays-de-la-Loire, et le petit-fils de l'ancien ministre Robert BURON, ancien député de la Mayenne, ancien maire de Laval.


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