M. Pouria AMIRSHAHI, député (PS) représentant les Français établis hors de France (élu de la 9ème circonscription, Grand Maghreb-Afrique de l'Ouest) depuis 2012, quitte le PS, et ne se représentera pas aux élections législatives de 2017.
"Je quitte le PS et le monde des partis en général, rhizomes d'un système institutionnel à bout de souffle. Ils sont devenus des machines électorales sans grande conviction, sans promesse d'avenir heureux pour le pays", a déclaré le député frondeur, l'un des plus critiques à l'encontre du gouvernement. Les partis, déplore-t-il, "semblent ne pas pouvoir faire grand-chose quand ils ne sont pas carrément dans le renoncement ou la complicité", estimant que le PS est "sans ressorts, sans idées". "La France n'est pas gouvernée par l'aile droite du PS, mais par des néo-conservateurs, dans tous les domaines, à quelques exceptions près... D'ailleurs, leurs alliés sont désormais issus du bloc réactionnaire : déchéance de nationalité, état d'urgence, surenchère pénale, droit du travail", ajoute-t-il en dénonçant une "succession de renoncements" depuis 2012.
M. AMIRSHAHI n'en abandonne pas pour autant son engagement. "Il faut poser aujourd'hui les fondements d'un modèle viable et doux. Défendre des causes communes entre citoyens, défendre les biens communs tant négligés, stopper la destruction des espèces vivantes, encourager de nouvelles formes de propriété sociale d'entreprise", a-t-il déclaré, ajoutant : "Cela se traduit notamment par la mise en valeur de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui luttent ou mènent des expériences qui fonctionnent : c'est la raison d'être du Mouvement commun que j'ai fondé avec d'autres".
M. Pouria AMIRSHAHI a en outre indiqué vouloir "retourner à la vie professionnelle".
Rappelons que né en mars 1972, titulaire d'un DEA de sciences politiques, M. Pouria AMIRSHAHI fut président de l'UNEF-ID de 1994 à 1998, avant d'être président de la MNEF de 2000 à 2003. Il fut notamment cadre à la Fédération des mutuelles de France, chargé des relations internationales et du statut social de la jeunesse (2000-2003), avant d'être cadre au conseil général de la Charente (2006-2009), puis chargé de mission, rédacteur en chef de la revue "Neuvième Art" à la Cité internationale de la Bande dessinée et de l'image à Angoulême. Par ailleurs Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Charente, il fut responsable de la mobilisation militante dans l'équipe de campagne de Mme Martine AUBRY pour la primaire à gauche, en 2011.
Il fut élu député de la 9ème circonscription des Français établis hors de France, en 2012, avec 63,29 % des suffrages exprimés, représentant seulement 11,17 % des inscrits.