La députée (ES) de Seine-Saint-Denis Clémentine AUTAIN s'est dite prête mercredi à être candidate de l'union de la gauche pour l'élection présidentielle de 2027. "Je serai sans doute, si nous avons
une démarche commune, candidate à représenter l'ensemble de la gauche, avec la gauche et des écologistes", a déclaré sur "ici Drôme Ardèche" l'ancienne députée LFI, désormais membre du nouveau parti "L'Après" rassemblant les anciens "frondeurs" exclus l'été dernier de LFI qui siègent désormais au sein du groupe Ecologiste et social (ES) à l'Assemblée nationale, à savoir Mme Danièle SIMONNET, députée Paris, MM. Hendrik DAVI, député des Bouches-du-Rhône et Alexis CORBIERE, député de la Seine-Saint-Denis.
Fervente défenseuse de l'union de la gauche, Mme AUTAIN s'appuie notamment sur un sondage Harris Interactive publié mercredi, selon lequel un candidat soutenu par LFI, le PS, les Ecologistes, le PCF et les autres partis de gauche réaliserait un score de 26 % au premier tour de l'élection présidentielle, de quoi se qualifier au second tour pour y affronter l'extrême droite. Autre grande figure unioniste pour 2027, la Secrétaire nationale des Ecologistes Marine TONDELIER a relayé ce sondage sur X, en interpellant les autres forces du Nouveau Front populaire : "Notre électorat le demande, alors qu'est-ce qu'on attend ?". Mais les deux principales forces de gauche ne sont pas
favorables à une telle union. D'un côté, LFI entend bien présenter son propre candidat (en la personne de M. Jean-Luc MELENCHON) et appelle les autres partis à le soutenir. Quant au PS, il a désormais acté sa rupture avec ce dernier. En campagne pour sa réélection à la tête du parti, le Premier secrétaire Olivier FAURE plaide pour "une candidature commune qui rassemble la gauche et les écologistes, de François RUFFIN à Raphaël GLUCKSMANN", excluant de fait LFI.
"L'Après", qui a fusionné récemment avec la Gauche démocratique et sociale (GDS) créée en 2018 par M. Gérard FILOCHE après son départ du PS, avait fait part en février de sa volonté de s'unir avec d'autres partis pour mettre en place "un processus qui conduira à une candidature commune aux élections présidentielles, législatives et municipales". Elle dit notamment être en discussion avec Génération.s, de l'ancien ministre Benoît HAMON, et Picardie debout, du député (ES) de la Somme François RUFFIN (cf. BQ du 04/02/2025).
Dans une interview accordée mercredi au "Nouvel Obs", le Premier secrétaire du PS Olivier FAURE indique que "tout est ouvert" concernant le processus de désignation du futur candidat.
"Chacun devra faire des compromis pour trouver un mode de sélection qui crée une dynamique. Je loue la persévérance de Lucie (CASTETS, NDLR), qui est celle de tous ceux qui veulent continuer
d'ouvrir la porte à l'espoir d'une victoire", ajoute M. FAURE. Celle qui fut la candidate de la gauche pour Matignon l'été dernier défend "une candidature commune aux partis de gauche et aux écologistes" et a appelé récemment ces derniers à élaborer, de manière collective, "une procédure démocratique et transparente de désignation du candidat", suggérant par exemple l'organisation d'une "primaire" très large de la gauche après les élections municipales (cf. BQ du 24/04/2025). Interrogé sur le calendrier, M. FAURE répond : "Nous devrons d'abord travailler ensemble pour réussir les élections municipales en mars 2026, conserver nos villes et en gagner d'autres face à la droite et à l'extrême droite. Parallèlement, il faudra que nous avancions sur la plateforme programmatique pour aboutir à l'été 2026. Et en septembre au plus tard, trouver un accord sur le
processus de désignation d'un candidat commun".
