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M. François CHEREQUE

M. François CHEREQUE

(Article de presse associé à la biographie)

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Correspondance économique M. François CHEREQUE appelle le gouvernement à aider davantage les familles pauvres monoparentales

Correspondance économique - Date de parution : 27/01/2015

Le gouvernement doit davantage aider les familles pauvres, en particulier monoparentales, estime M. François CHEREQUE dans un rapport remis hier au Premier ministre Manuel VALLS, dans lequel il s'alarme de la hausse de la pauvreté des enfants. L'ancien secrétaire général de la CFDT, chargé, pour le compte de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), du suivi du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté lancé il y a deux ans, souligne que l'impact des mesures mises en euvre ne peut pas être encore complètement mesuré, les derniers indicateurs officiels de pauvreté portant sur 2012. Dans son rapport rédigé avec Mme Christine ABROSSIMOV et M. Mustapha KHENNOUF, également membres de l'IGAS, M. CHEREQUE constate que la stagnation du taux de pauvreté en 2012 (-0,4 point à 13,9 % de la population selon l'INSEE) cache une augmentation de son intensité.

"Le gouvernement s'appuiera sur ce rapport pour élaborer et présenter au début du mois prochain (début mars, a ensuite précisé Matignon) une feuille de route actualisée de mise en euvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale", a indiqué hier soir le cabinet de M. Manuel VALLS.

En outre, les auteurs signalent le "phénomène inquiétant" de l'augmentation du taux de pauvreté des enfants de moins de 18 ans (+0,1 point à 19,6 %), qui vivent souvent dans des familles monoparentales, ces deux catégories de population étant "les premières victimes de la crise". La France a compté 440 000 enfants pauvres supplémentaires entre 2008 et 2012, précisent-ils d'après des données de l'UNICEF, l'agence des Nations unies pour l'enfance. Ils préconisent des actions spécifiques, en plus de la revalorisation des minima sociaux déjà mise en place pour les familles monoparentales et nombreuses à faibles revenus (complément familial majoré, allocation de soutien familial) : accélération de l'accès aux structures d'accueil collectif (crèches, écoles maternelles), accompagnements renforcés vers l'emploi pour les parents.

Le dossier simplifié abandonné

Concernant l'ensemble du plan, les auteurs constatent "une montée en charge globalement positive" des principaux engagements : le calendrier de revalorisation des minima sociaux est respecté et, parmi les mesures engagées, figurent les rendez-vous des droits par les Caisses d'allocations familiales (CAF), qui permettent d'informer sur les droits potentiels à des allocations, et la garantie jeune, qui offre aux jeunes les plus en difficulté, pendant un an, un accompagnement renforcé vers l'emploi.

En revanche, la mission déplore "des retards dans la mise en euvre de certaines mesures", comme la simplification de l'accès aux droits. Le dossier simplifié, qui devait unifier la demande de neuf prestations, a ainsi été abandonné après avoir été expérimenté dans deux départements, et remplacé par de nouvelles initiatives : développement d'un simulateur de droits en ligne et d'un "coffre-fort numérique" pour conserver les documents officiels. Le rapport considère donc nécessaire d'aller plus loin dans la simplification. A cet égard, l'une des mesures phares du plan, la réforme du soutien aux travailleurs modestes qui vise à fusionner la Prime pour l'emploi (PPE) et le RSA-activité dans une prestation unique, est maintenant programmée pour le 1er janvier 2016.

La construction de logements sociaux et très sociaux "n'atteint pas ses objectifs", et l'ouverture de places d'hébergement d'urgence "ne suffit pas pour mettre un terme à la "gestion au thermomètre" de ce problème", déplorent également les auteurs du rapport.

Par ailleurs, alors que le taux de non recours à l'aide à l'acquisition d'une couverture maladie complémentaire (ACS) est chiffré à 65 % en 2012, le rapport préconise de prévoir l'accès automatique à cette prestation, ainsi qu'à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), pour les personnes percevant les minima sociaux.

Enfin, les auteurs apportent leur soutien à la généralisation du tiers payant. Cette mesure du projet de loi santé se heurte à l'opposition des médecins, alors que ce système de dispense d'avance des frais médicaux est "en vigueur dans la quasi-totalité des pays européens" et "facilite l'accès aux soins des plus modestes, sans conduire pour autant à une déresponsabilisation". Son "aménagement" ou "report" constituerait "un signal négatif", estiment-ils.

Les associations jugent insuffisant le plan quinquennal

Plusieurs associations ont salué hier les efforts du gouvernement contre la pauvreté, jugeant toutefois "insuffisant" le plan quinquennal lancé il y a deux ans.

Présentant son propre bilan de ce plan quinquennal lancé en 2013, le collectif Alerte, qui regroupe plusieurs associations dont le Secours catholique, Médecins du Monde et ATD Quart Monde, a dénoncé des "zones de pauvreté" installées de façon pérenne en France. "Je suis d'accord avec le Premier ministre Manuel VALLS lorsqu'il parle d'apartheid, car c'est le cas dans notre pays", a souligné le président du collectif François SOULAGES qui a dénoncé la "ghettoïsation" dans certaines communes. "Le plan du gouvernement n'est pas un échec, mais il est insuffisant, il faut aller plus loin", a estimé l'ancien président du Secours catholique. En outre, il convient de le "territorialiser", en mettant en place une structure souple au niveau national pour permettre un développement plus aisé des initiatives locales.

Pour raviver "l'impulsion interministérielle qui a marqué la première année" du plan, le collectif a présenté 67 propositions et appelé de ses veux une concertation pour lancer une "2ème phase", impliquant davantage les acteurs de terrain. M. SOULAGES a reconnu le respect de l'engagement gouvernemental dans la revalorisation du RSA socle, mais il a toutefois relevé que "les mesures pour la prévention du renoncement aux soins pour raisons financières sont trop limitées, voire inexistantes". Le collectif Alerte a aussi demandé la création de logements très sociaux plus nombreux et la mise en place effective du droit au logement opposable.

"Le plan ne s'attaque pas au noyau dur de la pauvreté, qui est le chômage de longue durée", a encore souligné M. SOULAGES. "Il ne faut pas se contenter de structures d'urgence dont on ne peut pas sortir", a-t-il insisté, "mais travailler en amont sur les causes".


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