Jeudi 06 février 2025 à 15:29, 115940 biographies, 1156 mises à jour depuis une semaine
Bulletin Quotidien - Société Générale de Presse La correspondance économique - Société Générale de Presse Les biographies.com - moteur de recherche de biographies - Société Générale de Presse La correspondance de la publicité - Société Générale de Presse La correspondance de la presse - Société Générale de Presse
Les biographies.com - moteur de recherche de biographies - Société Générale de Presse
Documentation biographique des quotidiens de la Société Générale de Presse
 
Les biographies.com - moteur de recherche de biographies - Société Générale de Presse
Les biographies.com - moteur de recherche de biographies - Société Générale de Presse
   Ajouter favorisImprimerFermer

M. Alain GARGANI

M. Alain GARGANI

(Article de presse associé à la biographie)

Tout voir

Correspondance économique Qui succèdera à M. François ASSELIN à la présidence de la CPME ? M. Alain GARGANI est l'un des trois candidats

Correspondance économique - Date de parution : 14/01/2025

Plus que quelques jours avant l'élection du futur président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Après deux mandats successifs, M. François ASSELIN, cédera sa place, le 21 janvier, à l'un des candidats en lice pour lui succéder. Pour la première fois dans l'histoire de la CPME, une véritable campagne est menée depuis septembre dernier (cf. CE du 18/09/2024), avec non pas un candidat unique comme c'était le cas en 2015 lors de l'élection de M. ASSELIN, mais bien trois chefs d'entreprise, qui s'ils partagent de nombreuses convictions, ont néanmoins des profils plutôt différents les uns des autres. Tous trois ont accepté de répondre aux questions de "La Correspondance économique".

M. Alain GARGANI

Le premier, par ordre alphabétique, M. Alain GARGANI, est un ancien enseignant-chercheur, docteur ès sciences. Après une rencontre avec le célèbre astrophysicien Hubert REEVES, il fonde, en 1996, une agence d'organisation de congrès dans les domaines scientifique, médical et institutionnel, Atout Organisation France, et intègre sans attendre l'organisation patronale alors appelée CGPME. Depuis, l'homme, qui se qualifie comme un "serial entrepreneur" et n'a jamais cessé d'être engagé à la CPME (en tant que président de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur notamment), a développé d'autres entreprises dans le sud de la France et dirige désormais une trentaine de collaborateurs. Son maître-mot : que la CPME soit "indépendante", libérée de "toute influence extérieure, pas liée à d'autres organisations patronales". Il faut qu'elle "représente l'économie réelle, le patronat réel, les TPE-PME, les entreprises qui ne délocalisent pas", argue-t-il. En outre, il aimerait que la CPME soit "fédératrice", "plus offensive" et "plus influente". "Je veux être en capacité d'installer un rapport de force avec le monde politique", nous dit-il juste avant de rappeler ses faits d'arme, comme la création, lors de la pandémie de Covid-19, d'un syndicat des acteurs de l'évènementiel "quand on était tous en danger", ou encore sa participation à "deux manifestations", l'une sous Bercy "pour décadenasser l'économie", et l'autre pour "accompagner une filière qui était en danger". Un autre enjeu pour lui est de donner plus d'ampleur au salon "Impact PME" en le transformant "en le plus grand salon des régions de France pour mettre à l'honneur la vitrine de l'économie réelle". Les régions et les territoires sont d'ailleurs des mots qui reviennent très souvent chez M. GARGANI qui, en plus de s'appuyer sur la "force" de ces derniers, aimerait "créer des groupes parlementaires territoriaux". Il s'agit de "faire vivre la vie d'entrepreneur à un député pendant une journée" avant qu'il ne rentre dans "l'amicale parlementaire", une expérience qu'il a déjà réalisé lors de ces trente ans d'entrepreneuriat et qui "a marché" avec plusieurs amendements votés à l'issue de celle-ci, assure-t-il.

Mais sa véritable priorité, s'il est élu président de la CPME, n'est autre que de réfléchir "à un nouveau modèle sur la fiscalité des entreprises et notamment sur les charges qui pèsent sur les salaires", une conviction qu'il partage avec les deux autres candidats. En outre, et comme de nombreux chefs d'entreprise, il aimerait "plus de visibilité et de stabilité" de la part des politiques. "Je veux que l'on n'ait pas de nouvelles taxations, de nouveaux impôts, de nouvelles normes pendant trois ans, pour absorber celles que nous avons en œuvre aujourd'hui", insiste-t-il, considérant qu'il faut aussi travailler sur un "nouveau modèle social" avec des "allègements de charges sur les salaires qui nous permettent d'augmenter les salaires et de retrouver un niveau cohérent pour l'ensemble des citoyens". Il appelle aussi à "libérer l'économie", en ne surtransposant pas, et en identifiant "les normes qui ne servent à rien" et qui sont des "contraintes pour les entreprises". Il aimerait également "accompagner les entreprises sur les transitions sociétales, digitales, avec l'intelligence artificielle, et écologique", dit-il. Sur ce dernier sujet, il considère qu'il faut que "le temps écologique soit le même que le temps économique, sinon on va tous ensemble dans le mur", estimant qu'il ne faut "pas être dogmatique" en la matière.

M. Amir REZA-TOFIGHI

Le deuxième candidat, M. Amir REZA-TOFIGHI, est souvent présenté comme le favori de cette élection, plusieurs grandes fédérations s'étant exprimées en sa faveur, comme la Fédération française du bâtiment ou encore l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) : "Tous ceux qui se sont prononcés jusqu'à aujourd'hui suite à des auditions se sont prononcés pour ma candidature", nous assure le président de Vitalliance, une entreprise d'aide à domicile et de service à la personne qui réalise un chiffre d'affaires de "200 millions d'euros" et emploie "8000 collaborateurs partout en France", à travers ses "140 agences" sur le territoire. Pour autant "le match n'est bien évidemment pas joué", ajoute-t-il, beaucoup de personnes n'ayant pas encore pris parti. A l'instar du candidat susmentionné, M. REZA-TOFIGHI, qui a lancé son premier projet à "16 ans", s'est très rapidement investi à la CPME, mais par l'intermédiaire des branches, et non des territoires comme ses deux adversaires. Deux ans après avoir pris la direction de Vitalliance, il devient ainsi président de la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap), affiliée à l'organisation patronale, puis il intègre le comité exécutif en 2019, en tant que président de la commission Innovation. "J'ai toujours considéré que c'était très important de s'engager, de rendre à la société ce qu'elle nous a donné" et se présenter à la tête de la CPME "c'est un peu la suite de mon engagement", explique celui qui est aussi à l'origine de deux entreprises de la tech, Heetch et Click&Boat.

S'il est élu le 21 janvier, il estime que la première des urgences sera de "trouver des solutions" pour "beaucoup de secteurs d'activité en difficulté", et dans le même temps bien sûr "négocier un budget 2025". "Il faut absolument qu'on arrive à avoir une politique qui soit favorable aux entreprises" pour ne "pas accentuer l'effet récessif" en cours, souligne M. REZA-TOFIGHI, fermement opposé à la mesure prévue dans le dernier budget visant à limiter les allègements de charges. "Quand j'entends que c'est un cadeau aux entreprises, moi, honnêtement, je m'étouffe", déclare-t-il, considérant que "les allègements de charges se retrouvent dans les prix" et que sans eux, les coûts de certaines entreprises, par exemple les secteurs d'activité à fortes intensité de main-d'œuvre, augmenteraient de "40 à 50 %", et de facto, les prix aussi. Dans son programme, articulé autour de trois axes ("être au service des entreprises et des entrepreneurs" ; "soutenir les filières" ; et avoir une "CPME engagée pour la France"), il émet aussi des propositions de plus long terme. A l'instar de ses homologues, il souhaiterait "libérer les entreprises du poids de la complexité administrative", "mettre le numérique et l'innovation au service du développement des entreprises, notamment en encourageant l'adoption de l'intelligence artificielle", mais aussi "réindustrialiser la France", ou encore "revoir le financement du modèle social en transférant une partie des charges sur des impôts à assiette plus large pour redonner du pouvoir d'achat et de la compétitivité". Il propose aussi, tous azimuts, d'"actualiser le Code du travail" et de "relever les seuils sociaux", de "rendre les marchés publics plus accessibles aux PME", de "faciliter et sécuriser la transmission et reprise d'entreprise", et de "favoriser les outils de partage de la valeur". Concernant plus spécifiquement les filières, M. REZA-TOFIGHI pointe les difficultés du secteur du logement, qu'il faut "relancer (...) en simplifiant les normes, en rétablissant des aides à l'achat et à la transition environnementale" par exemple. Pour le tourisme, le candidat à la présidence de la CPME voudrait travailler au développement de "la marque France" et poursuivre "la rénovation des infrastructures". Il souhaiterait aussi "faire reconnaître les spécificités des métiers de service", "valoriser le secteur privé dans la santé, les solidarités et le médico-social", ou encore "soutenir la transition écologique des métiers de la mobilité et des transports sans les fiscaliser à outrance". Sur l'organisation de la CPME en elle-même, il dit vouloir "resserrer les liens entre la CPME nationale et les CPME départementales et régionales", mais aussi, entre autres, "mettre en place une politique d'animation pour nos représentants et mandataires, avec un soutien renforcé, des outils innovants et des réunions régulières". A l'image des hommes politiques, il propose aussi trois engagements pour les "100 premiers jours" de son mandat : "définir ensemble la raison d'être de la CPME", "bâtir le pacte 'national et territoires'", et "lancer les états généraux des PME".

M. Gaëtan de SAINTE-MARIE

Le troisième candidat à la présidence de la CPME, M. Gaëtan de SAINTE-MARIE, vice-président de la CPME du Rhône, a lui aussi débuté très tôt dans l'entrepreneuriat, en lançant une première entreprise à 24 ans, en Australie, avant de revenir à Lyon deux ans plus tard et de créer Qantis, qui "mutualise les moyens des PME" et emploie 70 personnes. Mais son engagement à la CPME est encore plus précoce, puisqu'il a rejoint l'organisation patronale quand il était encore étudiant, à 18 ans, et qu'il s'occupait de la junior entreprise de son école, à la suite d'une rencontre avec le président d'alors de la CPME de Lyon. Etre à la CPME donne "une vision à 360° de l'économie française, qui me paraît fondamentale", nous dit-il, car cela permet de "faire des choses ensemble". C'est d'ailleurs cet aspect collaboratif qui selon lui le caractérise et qu'il aimerait éprouver s'il est élu président de la CPME. "Faire ensemble c'est mon métier depuis 25 ans (...) Et je suis persuadé que quand on arrive à faire travailler ensemble des entreprises, quel que soit leur secteur, on arrive à les rendre plus performantes, que ce soit pour acheter, vendre, communiquer ou recruter", explique l'auteur d'"Ensemble on va plus loin", paru en 2016, dans lequel il décrit des pratiques de mutualisation et des méthodes collaboratives. L'une de ses ambitions pour la CPME vise à "améliorer le réseau", afin que les 240 000 entreprises adhérentes "soient capables de mieux produire ensemble des propositions (...) pour en permanence irriguer le débat public", explique M. de SAINTE-MARIE qui estime que "demain le président de la CPME doit être un patron de PME et le rester" pour ne pas cesser de "comprendre les besoins des entrepreneurs".

Son programme s'intitule "Le réflexe PME". Lui aussi partage la conviction qu'il "faut revisiter la manière dont nous finançons le modèle social" qui "a perdu totalement son sens" et ne "peut plus reposer uniquement sur le coût du travail". "Il faut trouver d'autres alternatives", explique-t-il en proposant par exemple de "sécuriser et harmoniser les allègements de charges sous le salaire médian", d'"assouplir le dispositif 35 heures et RTT", de "doubler le montant de défiscalisation des heures supplémentaires pour les salariés", ou encore de "créer un crédit impôt recherche renforcé pour les PME permettant des exonérations d'impôts et en faciliter l'accès". En outre, dans l'objectif de développer les TPE-PME, M. de SAINTE-MARIE souhaiterait "créer des contrats de mutualisation" des moyens, ou encore de "développer les dispositifs win-win avec les grandes entreprises qui doivent vraiment jouer collectif, notamment en matière d'exportation et de marchés internationaux", écrit-il dans son programme. Le deuxième volet de ses propositions porte sur "le rôle social et territorial des PME". Ici, il suggère de créer "un droit à l'expérimentation et à l'innovation", de "doubler les seuils en passant à 100 salariés" au lieu du "seuil actuel 50 salariés à partir duquel un renforcement massif des obligations s'impose à l'entreprise", mais aussi de "sensibiliser à l'entrepreneuriat" en mettant en place un cours de "vie de l'entreprise". Cette dernière proposition "peut paraître anecdotique, mais elle me paraît fondamentale dans la durée", car "quand on fait des propositions aujourd'hui (...) on n'est peu ou mal compris. (...) Par exemple moi dans mon entreprise, chaque année, je présente mon compte de résultat, mon bilan à mon équipe, et je me retrouve à faire un cours de comptabilité pour expliquer la différence entre le chiffre d'affaires, la marge brute, le résultat net, la trésorerie, les capitaux propres", développe-t-il. D'un point de vue plus global, M. de SAINTE-MARIE aimerait plus de visibilité : "aujourd'hui la France n'a pas de stratégie", déplore-t-il, or "quand on dirige une entreprise ou un pays, on ne peut pas raisonner à deux ans et demi, on doit raisonner au minimum à cinq ans (...) Il faut arrêter ce cirque". "Donnons-nous une vision commune, une stratégie commune. Nos combats ne doivent pas être à l'intérieur du pays, mais ils doivent consister à retrouver une forme d'inspiration générale qui permettrait à la fois de créer de la richesse, de la redistribuer, de pouvoir envisager des projets qui donnent envie", argue le chef d'entreprise.

[NB : François Asselin est remplacé en janvier 2025 à la présidence de la CPME par Alir Reza-Tofighi . Alain Gargani receuille 30,2 % des suffrages]


--- LesBiographies.com ---

Ce site nécessite l'activation du Javascript.
Chargement...
(?)


(?)

(?)

(?)

Le site « www.LesBiographies.com » est une publication de la Société Générale de Presse : 13 av de l'Opéra - 75039 Paris Cedex 01 - France.

Direction de la publication : Laurent Bérard-Quélin

Le site web est hébergé par OVH-France : 2 rue Kellermann - 59100 Roubaix - France.