"Il apparaît indispensable que nous nous donnions les moyens de développer une titrisation déconsolidante des crédits immobiliers résidentiels, ce qui conduira à revisiter l'équilibre économique de cette activité, marquée aujourd'hui en France par un niveau de taux particulièrement bas", a également souligné le gouverneur de la Banque de France M. Christian NOYER, lors de ses veux à la presse. Une titrisation déconsolidante signifie que les banques gardent une partie du risque lié à la créance : pour la Banque de France, il s'agit de développer une forme "responsable et saine" de cette technique dans le pays. Dans cet objectif, M. NOYER encourage "la place à saisir en 2014 les opportunités de renforcement de ses infrastructures financières" via notamment la cession d'Euronext "qui ouvre la perspective d'une reprise par des investisseurs de long terme".
Une position partagée par MM. PERRIER et CABANNES, qui appellent également à "se réapproprier les infrastructures de marché". Ceux-ci se sont, par ailleurs, insurgés contre le projet européen de taxation sur les transactions financières (TTF). Tel qu'il a été présenté par la Commission Européenne, ce projet est "un vrai tsunami pour la place de Paris", estime M. PERRIER. "On va taxer la veuve de Carpentras et non pas le trader", ajoute-t-il, rappelant que l'Italie, qui avait inclus la taxation des dérivés dans sa TTF nationale a dû l'abandonner face à la délocalisation de cette activité.
"Il est dans l'intérêt du pays que la France renonce à ce projet. Si la TTF européenne est mise en euvre dans 11 pays seulement, cela sera au détriment de ces 11 pays", ajoute M. CABANNES. L'industrie financière espère ainsi faire avancer les négociations européennes dans ce sens. "Nous avons des contacts étroits avec le patronat allemand", assure M. PERRIER. La balle est dans le camp de Bercy