L'ancienne ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie OUDEA-CASTERA devrait se lancer dans la course à la présidence du Comité olympique et sportif français (CNOSF), dont le scrutin est prévu à la mi-juin.
"Elle a indiqué à plusieurs personnes son intention d'y aller, oui", a assuré à l'AFP une sources proches de l'organisation. Contactée par l'AFP, l'ancienne ministre n'avait pas répondu mardi.
Pour l'instant, seuls deux candidats se sont déclarés pour tenter de succéder à M. David LAPPARTIENT, candidat malheureux à la présidence du CIO : le président de la fédération de triathlon Cédric GOSSE et l'ancien secrétaire général du CNOSF, M. Didier SEMINET, qui avait été en conflit ouvert avec l'ancienne présidente Brigitte HENRIQUES (cf. BQ du 13/09/2022).
Rappelons que M. David LAPPARTIENT avait succédé en juin 2023 à Mme Brigitte HENRIQUES, qui avait démissionné fin mai 2022 (cf. BQ du 26/05/2022 et BQ du 30/06/2023). Son mandat s'achèvera donc en juin 2025, date du terme du mandat de sa prédécesseuse.
Les candidats ont jusqu'au 20 avril pour se présenter et l'élection est fixée au 19 juin.
"Vu son CV, et son magistère pendant les JO, elle a effectivement de grandes chances si aucun autre candidat ou candidate ne sort du bois", estime un membre du CNOSF. "Cela soulève pas mal de questions éthiques si elle se lance. Peut-elle être élue par ses anciens subordonnés ? Il va falloir que la haute autorité sur la transparence de la vie publique (HATVP) se prononce", prévient un autre. "En tout cas, sa candidature serait pour le moins clivante", ajoute cette source.
L'entourage de l'ancienne ministre a fait savoir hier soir que "si sa décision (de se présenter, ndlr) n'est pas encore ferme et décisive, elle s'est bien évidemment assurée en amont du feu vert de principe de la HATVP".
La reconversion des anciens ministres est encadrée par la loi et les éventuelles situations de conflits d'intérêts sont contrôlés par la HATVP qui rend un avis sur la compatibilité de l'emploi. La commission de déontologie du CNOSF doit également étudier la validité des candidatures.