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M. Boris VALLAUD

M. Boris VALLAUD (Articles de presse associés à la biographie)

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Bulletin Quotidien Congrès du PS : M. Boris VALLAUD laisse la liberté de vote à ses partisans et propose un "pacte de gouvernance" au futur Premier secrétaire

Bulletin Quotidien - Date de parution : 02/06/2025

Après deux jours de réflexion, le président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale Boris VALLAUD, dont le texte d'orientation est arrivé en troisième position lors du vote des militants dans le cadre de la préparation du Congrès de Nancy, a finalement décidé de laisser la liberté de vote à ses partisans lors du scrutin qui opposera jeudi soir le Premier secrétaire sortant Olivier FAURE et le maire de Rouen Nicolas MAYER-ROSSIGNOL pour le poste de Premier secrétaire.

Selon les résultats définitifs du vote sur les textes d'orientation, M. FAURE est arrivé en tête avec 42,21 % des voix, au coude à coude avec M. MAYER-ROSSIGNOL à 40,38 %. Le texte de M. VALLAUD a obtenu 17,41 %, le plaçant de facto en position d'arbitre (cf. BQ du 29/05/2025).

"Ce résultat est une première victoire : nous avons évité la logique du bloc contre bloc qui affaiblit la vie militante et intellectuelle du PS depuis le Congrès de Marseille", a affirmé M. VALLAUD dans un communiqué publié vendredi soir. "Au sein d'Unir, nous venons d'histoires différentes et nous chérissons notre diversité qui est notre force", a-t-il ajouté avant d'entériner le fait que les membres du courant "ne feront pas tous le même choix" lors du vote du 5 juin. Cette décision a nécessité plusieurs réunions, certains des soutiens de M. VALLAUD refusant catégoriquement de voter pour M. FAURE et d'autres pour M. MAYER-ROSSIGNOL, tandis que les autres souhaitaient une prise de position collective du courant. Unir laisse aussi à ses militants la liberté de s'exprimer à titre personnel pour l'un ou l'autre des candidats, a précisé le député du Lot Rémi BRANCO, proche de M. VALLAUD. Le député des Landes a par ailleurs indiqué, dans un entretien au "Monde dimanche", qu'il "voterait pour Olivier Faure" à titre personnel, estimant que "celui qui est arrivé en tête a la légitimité et surtout la responsabilité de rassembler". Il précise qu'il "partage aussi la ligne d'union de la gauche" du Premier secrétaire sortant. Mais son vote pour M. Olivier FAURE ne sera "ni un chèque en blanc ni une ardoise magique", insiste-t-il. "S'il est élu, M. Faure devra répondre à l'aspiration au changement des militants", prévient M. Boris VALLAUD qui dit avoir obtenu "des engagements fermes d'Olivier" Faure, sur ses demandes et promet d'être "vigilant à leur mise en euvre effective".

Celui qui s'est placé en candidat de "la réconciliation" du parti, entend préserver l'unité de son courant, mais aussi celle du PS. "Avec ce premier vote, le PS a déjà changé. Aucun texte d'orientation n'aura de majorité absolue dans nos instances. Le travail en commun deviendra nécessairement la règle dans le cadre d'une gouvernance renouvelée", relève le communiqué, estimant qu'il s'agit là d'une "étape décisive". Unir proposera donc au Premier secrétaire élu "un pacte de gouvernance" et lui demandera "une ouverture de la direction nationale du PS à l'ensemble des sensibilités et un respect des minorités", poursuit le texte. Il souhaite également "la mise en euvre effective" de sa ligne stratégique et de ses propositions, comme la défense de l'idée de "démarchandisation" que M. VALLAUD a mis en avant pendant la campagne, le déploiement de son "académie Léon Blum", institut de formation et lieu de production d'idées dont la première promotion a déjà été lancée, ou la poursuite du média interne "Le Nouveau populaire". Les membres d'Unir appellent aussi à préparer "dès cet été" les élections municipales et "l'élection présidentielle, afin d'occuper une place centrale dans une campagne commune de la gauche de (Raphaël) GLUCKSMANN à (François) RUFFIN".

Les deux concurrents du deuxième tour ont rapidement réagi. Répétant sa volonté d' "unir tous les socialistes pour faire du PS un parti de masse", M. MAYER-ROSSIGNOL a promis de répondre "positivement" à l'idée "d'un pacte de gouvernance commun, en proposant notamment une direction collégiale du PS et l'ouverture du Secrétariat national à toutes les sensibilités du Parti". "Boris VALLAUD a porté des idées nouvelles dans ce Congrès qui vont dans le sens de la modernisation et de la rénovation de notre parti que nous voulons poursuivre et amplifier", a déclaré de son côté l'eurodéputé Pierre JOUVET au nom de M. FAURE, rappelant que "depuis 2018, nous partageons la même volonté de construire le rassemblement de la gauche et des écologistes". "Nous souhaitons construire avec Boris VALLAUD et l'ensemble de ses soutiens la future gouvernance du Parti socialiste", a-t-il ajouté

Bulletin Quotidien Congrès du PS : les principales propositions du texte d'orientation B, "UNIR", dont le premier signataire est M. Boris VALLAUD

Bulletin Quotidien - Date de parution : 23/05/2025

Nous poursuivons aujourd'hui notre série de dossiers consacrée aux trois textes d'orientation déposés dans le cadre du prochain Congrès du Parti socialiste, qui aura lieu du 13 au 15 juin prochain à Nancy. Après la présentation du texte d'orientation A "Le ceur de la gauche", dont le premier signataire est M. Olivier FAURE, Premier secrétaire sortant du PS (cf. BQ du 16/05/2025), nous présentons aujourd'hui les principales mesures du texte d'orientation B intitulé "UNIR ?/ Les Socialistes - La Gauche - La France", dont le premier signataire est M. Boris VALLAUD, président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale.

Refonder le Parti socialiste autour des classes populaires

Le texte appelle le PS à revenir à ses fondamentaux : défense des classes populaires et moyennes, notamment les ouvriers, employés, précaires, ruraux, habitants des quartiers populaires, familles monoparentales. Il s'agit de redevenir le moteur d'une démocratie ancrée dans la vie réelle, reconnectée aux "oubliés de la République". Face à l'amplification des inégalités économiques, sociales et territoriales, les signataires appellent à un sursaut idéologique : "Avec UNIR, nous voulons faire de ce congrès un congrès d'idées et de doctrine car force est de reconnaître que nous n'avons pas su faire de notre projet socialiste un point de ralliement du peuple de gauche. Si notre redressement ne devait tenir que par la grâce d'accords de circonstance, que nous avons eu alors raison de nouer au moment des élections législatives, nous prendrions le risque qu'il soit éphémère. Nous proposons aux militant-es du PS de porter haut et fort, ensemble, des nouveaux combats socialistes", écrivent-ils.

Travail, souveraineté et justice sociale

Les signataires appellent à défendre "le travail digne et porteur de sens". Il doit être mieux rémunéré et respecté. "Nous voulons que la valeur change de camp et de nature. Qu'elle ne soit plus exclusivement du ?côté du capital, des rentiers et des rémunérations extravagantes, mais du côté de la juste ?reconnaissance des classes laborieuses. La valeur doit être du côté de l'utilité sociale", indiquent-ils. Le texte plaide ainsi pour la revalorisation des métiers essentiels (soins, éducation, lien social) et une meilleure répartition de la valeur : égalité salariale femmes-hommes, lutte contre l'ubérisation, meilleure organisation du temps de travail.

Sur le plan productif, "UNIR" propose une stratégie de souveraineté économique : relocalisation industrielle, soutien à l'agriculture via une nouvelle PAC et une "vraie loi d'orientation agricole", transition agroécologique... Le rapport à l'entreprise est redéfini : il faut réconcilier gauche et monde économique via la "codétermination et la limitation des écarts salariaux" et une meilleure répartition de la valeur créée. "Nous croyons à la nécessité d'une conversion orientée et régulée de notre modèle productif, articulant protection sociale et protection de l'environnement. Nous réaffirmons le rôle de l'Etat dans la définition des stratégies industrielles, par l'investissement et la commande publique, la conditionnalité et la territorialité des aides et la participation directe au capital des entreprises les plus stratégiques. Nous voulons un Etat qui mette la finance au service des grandes transformations pour mobiliser l'épargne massive des Français-es au service de l'intérêt général. (...) Nous mettons la justice fiscale et la progressivité des prélèvements sociaux et fiscaux au ceur de notre modèle de redistribution avec des contributions justes des personnes, de la production, du travail, des échanges commerciaux, du capital et des machines", écrivent les signataires.

Services publics et protection universelle

Le texte appelle aussi à restaurer l'universalité des services publics : accès pour tous, dans tous les territoires. Cela inclut notamment une couverture santé à 100 % (avec fin des complémentaires privées) et la "création d'un 'revenu de base', accessible aux jeunes et modulable localement en complément des prestations nationales (...). Il pourrait être composé d'une prestation unique de ?solidarité fusionnant les minimas sociaux, versée automatiquement à la source pour mettre un terme ?au non-recours et à la culpabilisation des plus pauvres, et d'un panier de biens et services essentiels ?dont l'accès serait garanti à tous (alimentation, logement, santé, énergie, mobilité, numérique, ?culture et sport), construit localement". Le texte défend aussi la gratuité de certains services publics (cantines, transports, musées...) et la préservation des biens communs (eau, terre, air). Il refuse la marchandisation de la petite enfance, du vieillissement ou de la santé.

Enfin, il appelle au "rétablissement d'une égalité réelle devant l'impôt, en renouant avec une réelle ?progressivité sur l'ensemble des revenus, allant jusqu'à l'impôt négatif pour accroître la ?redistribution, rétablissant un prélèvement juste sur le patrimoine des plus fortunés et introduisant ?une imposition "carbone" protectrice pour les moins favorisés". ?

Education, écologie et justice climatique

Le texte insiste sur le rôle fondamental de l'école publique pour l'émancipation : mixité sociale, fin du tri social, valorisation de l'éducation physique, égalité dans le sport.

Côté écologie, il propose une écologie sociale et populaire : "Nous connaissons les solutions : accélérer les économies d'énergie et la transition vers les énergies renouvelables pour réduire la part du fossile ; donner un prix au carbone pour recréer des lieux de production en France ; réorienter notre modèle vers l'agroécologie et rompre avec un système productiviste destructeur ; maintenir notre souveraineté alimentaire. Nous défendons une vraie planification écologique, assise sur des financements innovants, avec notamment la création d'une caisse d'amortissement de la dette climatique". "Nous savons que ce n'est pas suffisant ; pour que l'écologie soit populaire, elle doit rimer avec réduction des inégalités : prise en charge à 100 % pour l'isolation des logements, remboursable à la vente ou à la succession ; alternatives réelles à l'utilisation solitaire de la voiture individuelle au quotidien ; protection des biens par la fin de l'obsolescence programmée qui oblige à une surconsommation mécanique. La justice climatique est pour nous l'un des leviers majeurs de transformation sociale et d'amélioration de la condition humaine."

Cohésion territoriale et nouvelle démocratie

Le texte refuse l'opposition entre villes et campagnes. Il appelle à un plan massif d'investissement dans les quartiers populaires et les zones rurales : services publics, logements, santé, infrastructures. Une "ANRU rurale" est envisagée, ainsi que de nouveaux contrats de ville pour lutter contre l'isolement et favoriser la mixité.

Sur le plan institutionnel, "UNIR" appelle à "bâtir une démocratie élargie et parlementaire. Notre Ve République est à bout de souffle. Nous devons nous engager résolument sur le rééquilibrage de nos institutions : déprésidentialiser notre République, renforcer le rôle du Premier ministre, revaloriser le Parlement. C'est ainsi que nous atteindrons une maturité démocratique nouvelle, une démocratie de la délibération, du consentement et du contrat dans laquelle le compromis républicain n'est pas la part maudite de la politique mais le chemin le plus sûr vers l'intérêt général. Une démocratie qui retrouve le sens du débat et du dialogue plutôt que de l'affrontement et de la domination. Nous devons à cette aune nous interroger sur nos modes de scrutins et en particulier sur la question de la proportionnelle qui peut être un puissant levier de changement des pratiques politiques. (...) Nous voulons enfin revitaliser la démocratie en défendant les contre-pouvoirs contre les appétits réactionnaires qui prétendent en faire des ennemis de la volonté populaire : la presse, la justice, les associations, les syndicats. Enfin, pour empêcher que notre monde ne se défasse, à nous d'incarner l'universalisme des Lumières contre les obscurantismes, affirmant haut et fort notre attachement à la laïcité c'est-à-dire tout à la fois la liberté de conscience, la neutralité de l'Etat et la lutte contre la pression religieuse. Face à une droite et une extrême-droite sans idée, ni solution, nous n'esquiverons aucun débat, ni celui de l'immigration, ni celui de la sécurité. (...)"

Changer le parti pour changer le pays

"Nous proposons un nouveau droit d'intervention dans la vie du parti pour les militant-es : la possibilité de mettre à l'ordre du jour du bureau national et du conseil national un certain nombre de points et un possible référendum d'initiative militante. (...) A côté du vote classique en section, une modalité de vote dématérialisée sera également - enfin - ouverte aux militant-es". "Nous proposons ainsi la création de "services socialistes" à travers une permanence socialiste dans chacune des 577 circonscriptions pour écouter les Français-es et les accompagner concrètement dans la résolution de leurs problèmes du quotidien (remplir un formulaire administratif, écrire un courrier, trouver à qui s'adresser, etc.)"

"Nous proposons la création d'une "Académie Léon Blum", qui sera un pôle de production idéologique, de formation des cadres et des militant-es, de soutien aux fédérations (...) Pour diffuser la pensée socialiste, nous proposons la création d'un "média socialiste" qui soit l'équivalent du journal "Le Populaire" pour le XXIe siècle. Pour participer à la bataille culturelle, le Parti socialiste doit se doter d'un outil qui puisse porter sa vision du monde. Ce média proposera une analyse socialiste de l'actualité, mettra en valeur des sujets qui sont peu ou mal traités ailleurs, donnera la parole à celles et ceux qui nous semblent pertinents. Ce média aura des éditions locales (...)".

"Nous devons aussi être lucides sur le sexisme qui règne encore dans le monde politique et dans notre parti : circonscriptions très difficilement gagnables où sont positionnées les femmes (...). Ces phénomènes sont inacceptables et doivent cesser. (L'économiste) Julia CAGE a proposé que tout parti politique qui ne disposerait pas d'au moins 40 % de femmes au sein de ses parlementaires se voit supprimer l'entièreté de ses financements publics. Cette proposition forte permettra de faire bouger les lignes de la géographie politique des femmes élues", indique le texte.

Unir ou périr

"Jamais les socialistes n'ont autant eu besoin les uns des autres. Nous refusons de substituer à la fausse théorie des gauches irréconciliables, la fausse théorie des socialistes irréconciliables (...). A l'élection présidentielle de 2027, nous voulons une candidature commune de la gauche, de Raphaël GLUCKSMANN à François RUFFIN, seul chemin pour gagner face à l'extrême droite au premier tour. Commune parce qu'il n'y aura pas de candidature unique. Chacun le sait. Nous refusons dès lors les faux débats et les fausses divisions. Il est un fait établi : Jean-Luc MELENCHON sera candidat à l'élection présidentielle et il ne sera pas le nôtre.

Les militant-es socialistes choisiront d'abord leur candidat ou leur candidate dans leurs rangs, selon une procédure transparente et équitable ; la ou le premier des socialistes choisi devra ensuite se tourner vers le reste de la gauche, les écologistes et les forces vives de la société civile pour gagner ensemble autour d'une candidature commune. Nous ne voulons pas choisir entre l'union et l'affirmation. Nous voulons les deux. Les prochaines législatives devront acter cette nouvelle orientation stratégique, tirant les leçons des unions passées, dans une configuration qui permette enfin à la gauche de remporter une victoire nette et d'être en capacité de gouverner sur une ligne politique claire fidèle à notre idéal socialiste et humaniste" (...).

Bulletin Quotidien M. Boris VALLAUD, président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale, pose les jalons d'une candidature au poste de Premier secrétaire du PS

Bulletin Quotidien - Date de parution : 13/03/2025

"Nous ne voulons pas d'un congrès de plus. Nous voulons faire plus qu'un congrès", a écrit hier le président du groupe Socialiste à l'Assemblée nationale Boris VALLAUD dans une tribune publiée par "Libération", où il semble poser des jalons d'une éventuelle candidature au poste de Premier secrétaire, sans jamais toutefois le dire explicitement.

Après le Congrès fratricide de Marseille en 2023, le Congrès qui doit se tenir à la mi-juin "peut être le pire ou le meilleur de nous-mêmes", prévient le député des Landes dans cette tribune intitulée ?"Pour un PS de combat face aux coups de boutoir des nationalistes et des libéraux", qu'il signe avec ??"un collectif" au sein duquel se trouvent notamment sept sénateurs dont MM. Alexandre OUIZZILLE, Jérôme DURAIN et Eric KERROUCHE, les anciens ministres Marylise LEBRANCHU et François LAMY et les maires de Bourg-en-Bresse Jean-François DEBAT et de Clermont-Ferrand Olivier BIANCHI. "Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l'esprit de revanche des autres". "Le meilleur serait dans la préparation de l'avenir, un Congrès de réconciliation, d'affirmation et d'idées", écrit M. VALLAUD en appelant à "un Congrès de doctrine", une doctrine à décliner aussi bien lors des élections municipales de 2026 que lors de l'élection présidentielle de 2027, "avec comme horizon la fraternité retrouvée et comme méthode le socialisme".

Car "force est de reconnaître que nous n'avons pas su donner à notre parti et à notre pays un projet singulier qui soit un étendard et un point de ralliement", admet M. VALLAUD dans une critique en demi-teinte du Premier secrétaire sortant Olivier FAURE, candidat à sa propre succession et membre du même courant que lui. Pour autant, "tout n'est pas à abattre, tout n'est pas à refaire, tout est entre nos mains", affirme le député des Landes, qui prévient toutefois : "si notre redressement ne devait tenir que par la grâce d'accords de circonstance au moment des élections législatives - que nous avons eu raison de nouer - alors nous prendrions le risque qu'il soit éphémère". Une nouvelle critique de l'accord signé par M. FAURE avec LFI dans le cadre de la Nupes (en 2022) puis du Nouveau Front populaire (en 2024).

Dans ce contexte, il appelle à "unir les socialistes dans un esprit de camaraderie retrouvé" et à avoir "l'audace de la rupture pour bâtir un Parti socialiste fort, crédible et conquérant". "Ainsi réconciliés, les socialistes pourront alors unir la gauche", affirme-t-il, souhaitant "l'union à toute force mais pas l'union à tout prix", "une union dans laquelle des socialistes aux forces retrouvées pourront jouer le premier rôle" (un premier rôle qui "ne se décrète pas" mais "se mérite", souligne-t-il dans une nouvelle critique voilée du positionnement de M. FAURE). L'objectif pour lui est de "construire un projet de gauche pour la France" afin de "battre le Rassemblement national dès le premier tour en 2027, car le Front Républicain vacille et n'est plus garanti pour le second".

Vers un texte d'orientation ?

Pour l'heure, le maire de Rouen Nicolas MAYER-ROSSIGNOL et la maire de Vaulx-en-Velin Hélène GEOFFROY se ?préparent à présenter de nouveau leur candidature face à M. FAURE, sur une ligne très proche. M. VALLAUD ira-t-il jusqu'à écrire un texte d'orientation, étape préalable pour être candidat ? Dans le camp de M. FAURE, on reste circonspect : "Je ne sais pas très bien ce qu'il défendra. Sa ligne ?est assez proche de la nôtre, pour ne pas dire similaire", note un proche du Premier secrétaire.? Ce qui n'est pas forcément rédhibitoire, M. VALLAUD pouvant ainsi être soutenu à la fois par des partisans de M. FAURE et par ceux qui ont du ressentiment ?contre lui, ajoute un soutien de l'élu des Landes, qui espère de nombreux ?ralliements.? Mais pour le député d'Indre-et-Loire Laurent BAUMEL, "si <Boris veut être Premier secrétaire, il faut qu'il explique ?pourquoi il est contre Faure. Il peut essayer de jouer le rassemblement, sauf que s'il y a ?deux lignes", l'une qui prône l'obligation d'un candidat socialiste à la présidentielle et l'autre qui ?défend un candidat de la gauche sans faire d'une candidature socialiste un préalable, "c'est quoi le ?rassemblement ?", interroge l'élu proche de la direction actuelle.

De son côté, l'époux de l'ancienne ministre socialiste Najat VALLAUD-BELKACEM, qui se dit préoccupé par le fossé ?grandissant entre les politiques et les Français, reste énigmatique.? Il ne cache pas son peu d'intérêt pour les jeux d'appareils et reconnaît avoir "un rapport ambivalent ?à la politique : elle me fascine autant qu'elle me désespère", dit-il. Le député des Landes a publié récemment un ouvrage intitulé "En permanence - Ces vies que je fais miennes" (Editions Odile Jacob), où il dresse au jour le jour le portrait des femmes et des hommes qu'il croise dans sa permanence de Saint-Sever, invitant la gauche à retourner "aux choses humaines et aux vies réelles" pour réconcilier les Français avec ceux qui les représentent. "J'ai appris à écouter, à aller à la rencontre de l'autre détaché de moi, à chercher la vérité chez autrui, à ne pas juger, à comprendre", écrit-il. "Et je sais aujourd'hui quoi faire de tout cela, comme une sève qui nourrit mes combats politiques. (...) Derrière chacune de mes prises de parole, il y a des visages, des noms et souvent des cris de misère que je veux faire entendre", explique notamment l'élu qui veut inviter la gauche à "reprendre la bataille des idées" pour aboutir à un projet "fruit d'une expérience humaine", qui défend "la fraternité"

Bulletin Quotidien M. Boris VALLAUD, ancien directeur général des services départementaux de la Saône-et-Loire, conseiller auprès de M. Arnaud MONTEBOURG, ministre du Redressement productif, dirigera son cabinet


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